L’or est devenu depuis quelques années le placement international le plus rentable toutes catégories confondues. Pourquoi un tel succès ? La hausse est-elle encore à l’ordre du jour ? Le point dans ce dossier.
L’offre d’or se décompose entre la production minière pour la majorité, et le recyclage. Les 2 réunis rassemblent annuellement une offre tournant autour des 4000 tonnes d’or. Cette offre reste relativement stable depuis quelques années.
La production mondiale d’or en 2011 couvrait environs 70% de l’offre avec 2800 tonnes extraites. Si au siècle passé les mines d’or étaient vastes et concentrées, ce n’est plus tellement le cas aujourd’hui. Les grands gisements s’épuisent petit à petit, réduisant l’offre.
Avec la hausse ces dernières années des cours du métal jaune, de petites exploitations aurifères ont vu le jour. Ces productions sont plus limitées et en ce sens plus précaires. Pour peu que les prix de l’or s’essoufflent, ces petites mines risquent de ne plus être rentables et devront fermer. De ce fait, l’éventuelle baisse du cours se verrait contrebalancé par la baisse de l’offre, ce qui équilibrerait les prix à un seuil bien élevé. Cette donnée, même si elle reste difficilement mesurable, permet de se prémunir contre une éventuelle baisse importante des prix de l’or.
La production mondiale se ventile à travers les 5 continents. Les producteurs les plus importants sont en premier lieu la Chine avec 355 tonnes produites en 2011, suivit par l’Australie avec 270 tonnes produites, les USA et la Russie. 5 autres pays produisent entre 100 et 190 tonnes d’or par an : l’Afrique du Sud, le Pérou, le Canada, le Ghana et l’Indonésie. Le reste de la production, soit environ 1000 tonnes, est réparti entre une multitude de petits producteurs.
Pour ce qui est des réserves d’or dans le sous-sol, le classement est sensiblement différent : en première place se retrouve l’Australie avec 7400 tonnes. S’ensuit l’Afrique du Sud (6000 tonnes), suivit par la Russie (5000 tonnes) et l’Indonésie (3000 tonnes).
Il n’existe pas de données relative à la répartition de l’or recyclé. Il est donc difficile d’évaluer d’où provient le fruit de ce recyclage.
En 2011, la demande d’or était pour moitié couverte par la joaillerie. Et les chiffres des grands noms du luxe le prouvent, le marché du luxe ne connait pas la crise. Que du contraire. Avec l’apparition de hauts revenus de plus en plus nombreux en Asie, la demande de bijoux n’a de cesse d’augmenter.
Au niveau des besoins industriels, les secteurs des technologies et de la médecine se prennent un morceau annuel de 10% avec 400 tonnes environs. Le reste de la consommation d’or part dans les réserves de change des banques centrales et chez les investisseurs.
Depuis l’éclatement de la crise de 2008, les acteurs financiers ont pris une importance considérable sur le marché aurifère. Assimilé à la valeur refuge par excellence, la dégringolade des bourses, la chute des banques et l’effondrement de l’économie a poussé nombre d’investisseurs à placer leurs avoirs à l’abri dans le métal jaune. Lors de la crise, qui n’est toujours pas finie, les banques centrales n’ont pas arrêtés de déverser des quantités de liquidités dans l’économie réelle pour la relancer. En contrepartie, elles ont dû consolider leur bilan en achetant massivement des actifs considérés comme garants de la valeur de la monnaie qu’elles représentaient. Parmi ces actifs se retrouvent évidemment les obligations d’institutions et de pays considérés comme stables, mais aussi en bonne place l’or.
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